« Précieuse »,l’exposition des blessures féminines

 
​« Précieuse » présente une collaboration entre la poétesse Myriam Essène et la photographe Cécile Quenum. Elles apportent un peu de légèreté aux thèmes durs du viol, de la fausse couche, des violences conjugales et tant d’autres drames qui obscurcissent la vie des femmes.
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VICTORIA GROSJEAN (ST.) du journal "Le Soir"

Retour en 2020, avant que le covid ne vienne bouleverser nos vies. Dans la tête de Myriam Essène, un projet est en train de naître. Rapidement elle veut passer à l’action. Quelques semaines plus tard, quinze photos illustrant quinze de ses poèmes issus des recueils Pierre et Précieuse sont exposées au public. Des acteurs sont alors engagés pour réciter les poèmes face aux oeuvres, une véritable expérience est proposée aux visiteurs, une mise en scène donnant corps à des oeuvres ayant une âme. Car c’est là que réside la véritable profondeur des tableaux, dans ce qu’ils représentent et celles qu’ils représentent. ​Le fond plutôt que la forme. Derrière chaque poème c’est celle de Myriam qui règne. « J’ai été violentée, violée, maîtresse, trompée et j’ai eu une fausse couche, ces histoires, ces poèmes c’est moi et tant d’autres. »

​Derrière chaque photographie, c’est un modèle, une femme dont c’est l’histoire, une partie d’elle volée ou envolée. Vivianne, modèle incarnant le tableau et poème « Amour jaloux » a d’ailleurs souhaité ne plus voir cette photo, laisser ces souvenirs et ses blessures dans le passé.

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